Bigger tapent fort, très fort, tout comme le soleil sur la Plage. Les régionaux de l’étape annoncent la couleur de cette 31ème et font une passe dé aux Salut c’est cool qui, certes, n’ont « rien à dire » mais blindent quand même le chapiteau. Le vélo « emprunté » le matin même au responsable des partenariats du festival réapparait miraculeusement sur scène. Rien ne se perd aux Eurockéennes, tout se transforme. On se calme et on boit frais au Malsaucy alors que Slash vient secouer chapeau et guitare sur la Grande Scène. L’ampli est recouvert d’un drapeau bleu-blanc-rouge. Champions du monde, on est ensemble. Plus sombre, Interpol revisite ses classiques et réhabilite le port de lunettes de soleil sous un chapiteau tandis que s’annonce la sensation du jour : The HU. Le groupe mongol remplit la Loggia pour un concert hors du temps : entre tradition et modernité, entre rock et musique millénaire. « C’est quand même grave stylé » résume ma voisine de droite. Pas mieux. Qu’est-ce qu’on attend pour foutre le feu ? Sans doute le show du Supreme NTM qui, avec leurs invités, éparpillent la Grande Scène façon puzzle. « Soyez indulgents, on a 100 ans à nous deux » précise Joey Starr. Les Eurocks en ont 30. L’âge n’est définitivement qu’une question d’artères. Chacun sa mafia, chacun sa mifa, les festivaliers doivent choisir leur camp pour prolonger la soirée : noise-rock chez Fontaines D.C. à la Loggia ou rap chocolaté chez Roméo Elvis sous le Chapiteau. The Chainsmokers ferment le ban à plein tubes sur la Grande Scène. Serpentins pour tous.
Texte : Baptiste Roux Dit Riche